Robe dior

L’histoire de Christian Dior

Dior est un nom qui résonne aux oreilles du monde entier. Tout le monde connaît la célèbre maison de haute couture mais aussi la parfumerie qui a donné naissance à l’emblématique slogan “Dior, j’adore”. Comme derrière toutes les maisons de couture, il y a un grand couturier qui lui donne un nom. Christian Dior est l’homme qui a donné son nom à l’entreprise évoluant dans le le luxe que tout le monde connaît aujourd’hui.

Et même si on connaît les parfums Dior et qu’on peut avoir une vague idée des dernières créations de la maison de couture – peu sont ceux qui peuvent prétendre connaître le personnage derrière la création de l’entreprise. L’histoire de Christian Dior est justement l’objet de cet article : vous y découvrirez une biographie qui, loin d’être exhaustive, se veut suffisamment complète pour mieux comprendre l’homme qui a fondé une des plus grandes maisons de couture du monde.

La jeunesse de Dior

En Normandie, en 1905, Christian Dior naît dans une famille d’industriels français aisée. Son père, Alexandre-Louis-Maurice Dior est notamment à l’origine de la lessive Saint-Marc. C’est le deuxième fils d’une famille de cinq enfants.

Le futur couturier vit ses premiers jours à Granville, en Normandie, dans une maison de famille aujourd’hui transformée en musée. La villa, en bord de mer, peut être visitée pour en apprendre un peu plus sur l’histoire du couturier.

La famille Dior ne restera pas longtemps après la naissance de leur deuxième fils à Granville. Ils décident de s’installer à Paris quand Christian Dior a 5 ans. Mais en 1914, la Première Guerre mondiale éclate et contraint la famille d’industriels à se replier en Normandie – ayant conservé leur maison à Granville comme résidence secondaire. C’est en 1918, à la fin de la Première Guerre, que la famille Dior retourne s’installer à Paris.

Les parents de Christian Dior nourrissent le rêve d’une carrière de diplomate pour leur fils. Il intègre alors Sciences Po à 18 ans. Mais l’intérêt du jeune homme pour la discipline est bien timide : il ressortira de l’institution parisienne trois années plus tard, sans aucun diplôme.

L’entrée dans le monde artistique

Alors que Sciences Po n’a soulevé aucun intérêt auprès du jeune homme qu’était Christian Dior, au contraire, il nourrit depuis longtemps un intérêt pour l’art et la culture.

C’est en 1928 qu’il ouvre une première galerie d’art à Paris. Son père soutient le projet, à une condition : que le nom “Dior” n’apparaisse pas sur la devanture de la galerie.

Les galeries de Dior accueilleront les grands noms de la peinture surréaliste. C’est d’ailleurs un objectif qu’a formulé Dior lui-même dans son auto-biographie : il voulait exposer autour de “grands maîtres”. Il accueillera donc des toiles de Dali, Picasso, Cocteau ou encore Matisse. Sa galerie d’art est même la première en France qui exposera la “Persistance de la mémoire” de Dali, plus communément appelée les “Montres molles”.

Le crack boursier de 1929 viendra déstabiliser la fortune de son père – alors principal soutien financier de la galerie.

Dior sera contraint de fermer la boutique. Sa famille ira même jusqu’à vendre la villa de Granville à la municipalité, une maison qui était chère au couturier puisqu’il dira à plusieurs reprises :

Ma vie, mon style doivent presque tout à cette maison, à son architecture

Le jeune homme devra également se séparer de toiles de sa collection personnelle – toiles aujourd’hui inestimables mais que sa famille jugeait comme ayant peu de valeur. C’est une confidence que le couturier fait dans son autobiographie.

Petits boulots et vente de croquis

Dans les années 30, on peut lire que Christian Dior vivra de la générosité de quelques amis.

Aussi encouragé par ces derniers, il commence à vendre des croquis à des maisons de couture comme Balenciaga et Nina Ricci. Il fera également quelques illutrations pour Le Figaro.

Ayant beaucoup de relations dans le milieu artistique, Christian Dior se verra offrir l’opportunité de réaliser des costumes pour le théâtre et le cinéma.

Le futur couturier vivra de petites missions et boulots pendant 10 ans.

1938 : l’entrée dans le monde de la couture

Dior fait son entrée “officielle” dans le monde la mode en 1938. Il devient alors modéliste chez Robert Piguet.

Son premier succès au sein de la maison Piguet est le tailleur en pied-de-poule noir et blanc.

Puis la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939. Dior est appelé sous le drapeau mais sera vite démobilisé une année plus tard. Il part s’installer dans le sud de la France avec une partie de sa famille jusqu’à la fin de la guerre.

De retour à Paris, Dior fait son entrée en tant que styliste chez Lucien Lelong et ancre son influence dans le monde de la mode.

Dior : La maison de haute-couture

Jusqu’ici, Dior travaille pour les autres.

Une rencontre changera sa vie : celle de l’industriel français Marcel Boussac, le “roi du coton”. Le puissant homme d’affaire décide d’apporter un soutien financier au créateur – voyant en lui talent et potentiel.

Boussac finance donc la création de la maison de haute-couture “Dior”, en 1946. Il achète également le siège de l’entreprise nouvellement créée, au 30 avenue Montaigne à Paris.

Ce coup de pouce financier permettra à Dior d’être propulsé à la tête de sa propre maison de couture. Il a désormais carte blanche dans ses créations et signera ses collections de son nom.

En 1947, Christian Dior a 42 ans et présente sa première collection. Baptisée “Corolle”, elle rencontre un succès immédiat. Elle présente des silhouettes alors inédites pour l’époque : taille serrée, épaules rondes et jupes à 30 centimètres du sol.

L’empire et l’homme d’affaire

Dès l’année suivante sa première collection, Dior part à la conquête des États-Unis et démontre ses compétences d’homme d’affaires.

Il créé alors une franchise, permettant à d’autres industriels d’apposer le nom “Dior” sur leurs créations en l’échange de royalties. C’est la première fois qu’une maison de couture française fonctionne sur ce modèle.

Toujours en bon homme d’affaire et bien conseillé, Dior ne s’arrête pas à la couture et décide de lancer sa propre marque de parfums. Il appose son nom sur les bouteilles et sort une première fragance baptisée “Miss Dior”, en hommage à sa soeur. Jettez un oeil à notre article Injoy, il devrait vous intéresser.

En onze ans, Dior parviendra à s’implanter dans quinze pays, employer 2000 personnes et se tailler plus de la moitié des exportations de couture française. La maison est devenu un véritable empire dans le monde de la mode et du luxe.

En 1957, le couturier français fait la une du Times. Il meurt la même année, alors en vacances en Italie, à seulement 52 ans.